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La Pêche à la Coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc
Une gestion durable et responsableCélèbre et savoureuse, la coquille Saint-Jacques est le trésor de la baie de Saint-Brieuc. Ce produit d'exception est l’un des produits de la mer les plus raffinés de Bretagne.
La baie de Saint-Brieuc est le berceau du second plus grand gisement de Coquilles Saint-Jacques en France, avec 150 000 hectares, du Cap Fréhel jusqu’à l’archipel de Bréhat. Les ports d’Erquy, de Loguivy-de-la-mer et de Saint-Quay-Portrieux sont les principaux ports de débarquement de la Coquille Saint-Jacques en Côtes d’Armor.
Afin de préserver la ressource et la qualité du gisement, la coquille Saint-Jacques se pêche d'octobre à avril à raison de 2 sorties par semaine (lundi et mercredi). La pêcherie de la Coquille Saint-Jacques de la Baie de Saint-Brieuc est certifiée MSC (Marine Stewardship Concil), une certification qui garantie une pêche durable !
Comment se pêche la coquille Saint-Jacques en Baie de Saint-Brieuc ?
Une pêche respectueuse de la ressource
La pêche à la drague
Une pêche artisanale et réglementée
La drague est une armature métallique qui permet de racler le fond marin et de récupérer les coquillages enfouies. C'est la principale technique de pêche professionnelle.
Selon l’équipage, la densité de coquilles et la nature du fond, un trait dure environ 10 minutes. Même si les manoeuvres sont très rapides, le nombre de traits en quarante-cinq minutes est très réduit. L’enjeu est de ramasser le maximum de coquilles en un minimum de temps. Afin de préserver la ressource, toutes les coquilles inférieures à 10,2 cm sont directement rejetées en mer par les marins-pêcheurs.
LA PÊCHE EN PLONGÉE
Une pêche durable et écologique
Une petite partie de la profession s’est spécialisée dans la pêche en plongée, une pratique plus responsable qui allie passion et profession. Cette pêche s’effectue sur 2 heures, 2 fois par semaine.
La pêche en plongée préserve au maximum les fonds marins puisqu’ils «cueillent » à la main les coquilles. Les valeurs de cette pêche sont de mettre en avant la qualité plutôt que la quantité.
LA PÊCHE À PIED DE LOISIRS
Pendant les grandes marées
La baie de Saint-Brieuc est un site privilégié. Un coefficient de 90 ou plus et c’est le paradis pour les pêcheurs à pied !
Chaque année, du 1er octobre au 14 mai, il est possible de pêcher librement la coquille Saint-Jacques à pied. Pour une pêche respectueuse de l’environnement, une réglementation est mise en place :
• Quotas : 30 coquilles Saint-Jacques maximum par pêcheur et par jour
• Taille : 11 cm minimum
• Pêche à pied interdite entre le coucher et le lever du soleil
LES MESURES AUJOURD’HUI POUR LA PÊCHE PROFESSIONNELLE
Un exemple de gestion durable et responsable
Grâce à la volonté des pêcheurs bretons eux-mêmes, la coquille Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc est devenue au fil des années un exemple de gestion durable et responsable pour la préservation de la ressource.
Une saisonnalité réglementée
D’octobre à avril, plusieurs milliers de tonnes de coquilles Saint-Jacques sont pêchées depuis Loguivy-de-la-mer, Saint-Quay-Portrieux et Erquy. Cette période de pêche autorisée permet un repos biologique de l’espèce et ne nuit pas à la saison de la reproduction.
Les coquilles mettent environ trois ans en Manche ouest pour atteindre leur maturité sexuelle. Ainsi, les plus petites, inférieures à 10,2 cm, ne sont pas retenues durant les campagnes de pêche, mais sont remises à
l’eau afin de poursuivre leur croissance. Cette saisonnalité marquée de la pêche à la coquille Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc forge sa différence. Sur les étals, la noix est ainsi blanche et sans corail.
Une pêche raisonnée
Menacée durant les années 1960 et 1970, la coquille Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc était alors confrontée à un effort de pêche trop important, qui risquait de mettre à mal le renouvellement de l'espèce.
Afin d'assurer la santé du gisement naturel et le renouvellement annuel de la ressource, les pêcheurs costarmoricains, soutenus par l'État, ont mis en place des initiatives de préservation de l’espèce.
Les premières réglementations apparaissent dans les années 1970.